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Histoire de Château-Thierry (4)

LA VILLE sous LA REVOLUTION

DESTRUCTIONS d’EGLISES et de COUVENTS

La plupart des églises de Château-Thierry disparurent au moment de la Révolution et d'autres, fermées au culte, ne furent rouvertes que pour d'autres fins.

L'église Notre Dame du château qui avait été délaissée et fermée au culte en 1792 fut entièrement détruite quelques années plus tard.

Notre Dame du Bourg fut vendue en 1792 devant le district comme bien national et adjugée au citoyen Louis Joseph Gilbert, juré, crieur public. L'église fut entièrement démolie. La statue de la Vierge et de L'Enfant Jésus, pur chef d'œuvre du XVème siècle fut transportée sur le petit autel qui orne la partie droite de l'église Saint Crépin (autel adossé à la sacristie). Cette statue n'a malheureusement pu être conservée.

ruine de l'église Saint-Martin (début XIX)

Ruine de l'église Saint - Martin (début XIX)

Sous la Révolution l'église Saint Martin fut non pas détruite, mais désaffectée et servit de magasin à fourrage.

L'église de la " Benoîte Madeleine" fut également fermée au culte. Seule l'église Saint Crépin fut rouverte et retrouva son ancienne destination après la tourmente révolutionnaire. Elle demeura l'unique paroisse de la ville. Mais son ancien maître-autel à la romaine fut retiré de l’édifice et remplacé par un nouvel autel qui serait du 19ème siècle (l'autel primitif serait actuellement celui de l'église de Nesle La Montagne).

Par ailleurs le beau jubé de Saint Crépin fut détruit quelque temps avant la Révolution sous prétexte qu'il privait le chœur de lumière. En 1793 le Conseil de la Commune décida de changer les vitraux portant des signes rappelant l'ancienne monarchie. Fort heureusement, l'exécution de cette mesure fut différée et les vitraux purent être conservés jusqu'à la fin du 19ème siècle,

La croix qui ornait l'ancienne place de la Bourse (sur le parvis de l'église) fut brisée au désespoir des paroissiens et les morceaux furent dispersés.

La plupart des communautés religieuses furent supprimées, en particulier les couvents des Minimes et des Cordeliers. Ce dernier fut occupé par l'administration du district. L'église fut ensuite démolie. Le panneau principal de l'église de Nogentel proviendrait de cette ancienne église.

L’abbaye du Val Secret fut également détruite sous la Révolution. Il ne reste plus actuellement qu’une cave voûtée en ogive.

CHANGEMENTS de NOMS de la VILLE et de CERTAINES ARTERES - TRANSFORMATIONS

Sous la Révolution Château-Thierry changea de nom et devint EGALITE-SUR-MARNE.

La rue du Château devint la rue de la Montagne. Elle connut une complète déchéance et fut désertée. Le dernier duc de Bouillon avait accepté les idées nouvelles avec la formule " La Nation, le Roi, la Loi ". Il dut quitter le château lorsque l'ère des violences vint mettre fin aux illusion d'une époque trop optimiste, mais hélas comptant un trop grand nombre de privilégiés et une bien insuffisante justice sociale.

Déclaré propriété nationale le " ci devant " château fut envahi et pillé par des malandrins qui brûlèrent titres et archives et brisèrent ce qu'ils ne pouvaient emporter ne laissant que des ruines.

Le sac du château mit le désarroi dans le monde qui en vivait. Le plus importants personnages de la rue du Château : les Courtils, les de Mornay d'Angest, les de Graimbert émigrèrent à l'étranger.

Dans la nouvelle rue de la Montagne ne passaient guère sous la Révolution que des sans culottes. Un décret de la Convention interdit l’enseignement congréganiste et le collège (fondé par Blanche d'Artois) fut supprimé. Quant à l’Hôtel-Dieu, il fut fermé jusqu'au Consulat.

La destruction de la Porte de Beauvais date également du Consulat Sous la Révolution la loi du 22 avril 1790 devait partager le territoire de Château-Thierry en six districts

Le haut Saint Martin

Vincelles

Courteau

Le Buisson

La Madeleine

Les Chesneaux et la Barre

La place Paul Doumer (ancienne place Carnot) s'appelait place de Demi-Lune. On lui donna le nom de place de la " Nouvelle France ". En fait, le quartier de la Nouvelle France fit partie de la commune d'Etampes, bien qu’à 2 kilomètres de ce village.

En 1793 le Conseil de la Commune décréta que le faubourg Saint Martin s'appellerait désormais faubourg Egalité. Le carrefour Saint Crépin devint le carrefour de l'Egalité et la rue de la Madeleine prit le nom de rue de Chalier.

Suite

Château-Thierry actuel

Date de la dernière mise à jour : 27 mai, 2003