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Histoire de Château-Thierry (3)

LA VILLE à partir du 18ème SIECLE

A/ LES VIEUX HOTELS

Le 18ème siècle nous a laissé quelques-uns uns des plus beaux hôtels de la ville.

Dans la rue du Château,

L’hôtel de Grimbert fut une des demeures les plus importantes de la rue. Les N°15, 17 et 19 ne formaient à l'origine qu'un seul et même immeuble appartenant au comte François de Grimbert, officier des armées du roi, lieutenant des maréchaux de France et seigneur de Belleau.

La ville au 18ème siècle

L'ancien hôtel Sutil, devenu hôtel Lomet (sous l'Empire) groupa les deux maisons des N°27 et 29. François Sutil, avocat au parlement et substitut du roi acheta ces deux maisons au seigneur de Givray en 1730- Il les reconstruisit et les transforma. Le fils fut le premier en date des présidents du tribunal réorganisé de Château-Thierry.

A la fin du 18ème siècle deux épreuves d'un moulage représentant la Loi et la Justice, figures allégoriques de style académique Louis XVI, furent encastrées au deuxième étage de la maison du N°22 de la rue du Château (ils sont encore visibles).

Dans la Grande Rue,

Au N°55 s'élevait une ancienne hostellerie dont le renom s'étendait au loin grâce à une certaine eau ferrugineuse bicarbonatée qui jaillissait dans la cour. L’hôtellerie de la Fleur de Lys vit affluer chez elle pendant l’été les malades de marque de Paris et autres lieux. Le nom de la fontaine, actuellement transférée dans une sorte de niche à quelques mètres en de ça du carrefour Jean de La Fontaine a été changé en celui de fontaine Mont Martel.

Dans la partie supérieure de la Grande Rue (partie qui portait au 18ème siècle le nom de rue des Cordeliers) le passant s’arrêtait devant le bel hôtel du N°3 qui appartint à cette époque à Jean Marie Baltazar de Belleust, marquis de Saint George.

La source du Mont-Martel

B/ LES EGLISES

La plupart des églises de Château-Thierry restèrent ouvertes au culte jusqu'à la Révolution mais ne subirent que très peu de changements dans leur architecture ou dans leurs œuvres d'art et leur mobilier. Il convient cependant de souligner que la très belle chaire aux fines sculptures de l'église Saint Crépin est un remarquable travail du 18ème siècle.

C/ LA VIE ECONOMIQUE

Le 18ème siècle marque de grands progrès dans le développement des sciences, des techniques et des échanges économiques et sociaux. Les transports prennent une réelle importance. Ils se font par voie terrestre ou par voie d'eau.

LES VOYAGES par ROUTES

Les transports de voyageurs se faisaient essentiellement en coches ou diligences. Quelques particuliers utilisaient leurs voitures à chevaux et chaises de poste.

Les routes étaient moins larges que de nos jours et entretenues à grands frais.

Les voyages étaient longs et fatigants.

Le coche partait de STRASBOURG, traversait la Marne par CHIERRY, ETAMPES, NOGENTEL et NOGENT L’ARTAUD. On traversait la rivière en bac devant ROMENY et l'on passait par CHARLY et NANTEUIL. Puis on atteignait le village de MERY, auquel on accédait " par un chemin montant, sablonneux, malaisé et de tous côtés au soleil exposé "" ou une tradition veut que La Fontaine ait conçu la fable de " la Mouche et du Coche ".

Les voitures, coches, diligences traversaient CHATEAU-THIERRY par la rue Saint Martin, la Grande Rue, et gagnaient le relais. La cour de la poste se remplissait de curieux venant aux nouvelles, ou regardant l'arrivée des voyageurs. Au siècle suivant le peintre Boilly a popularisé la scène dans son tableau " L'Arrivée de la Diligence ".

Au début du 18ème siècle le voyageur empruntant le coche partait de PARIS le samedi à 6 heures du matin, passait la nuit à MEAUX et n'arrivait à CHATEAU-THIERRY que le dimanche dans la soirée, après une halte à la FERTE-SOUS-JOUARRE.

Ce n'est qu’en 1763 que fut crée le chemin qui menait à ESSOMES et en 1764 que fut inaugurée l'Avenue de Paris. L'année suivante, on inaugurait le chemin de BRASLES.

LA VOIE D’EAU

Le pont en 1625

 

Construction du pont à 3 arches (1769)

Le transport des marchandises se faisait essentiellement par voie d'eau. A mesure que les années s'écoulaient le développement du trafic sur la Marne ne cessait de grandir. Les bateaux d'un certain tonnage avaient le plus grand mal à passer sous le pont. Cette situation ne pouvant durer sans graves préjudices pour le commerce, il fut décidé (sous le règne de Louis XV, en 1768) de diminuer la longueur du pont et de ne lui laisser que trois arches. Sous le règne de Louis XVI (en 1786) les trois arches furent achevées et les petites maisons qui bordaient le quai de la Poterne furent détruites. Quelques années plus tôt la chapelle Saint Nicolas fut emportée par les eaux.

En 1760 on creusa le lit de la Fausse-Marne et on construisit le quai qui borde ce bras de la rivière.

D/ LES MEFAITS de LA NATURE

Les habitants de Château-Thierry eurent à déplorer les méfaits de deux hivers particulièrement rigoureux :

* En 1784 : une grande inondation consécutive à la fonte des neiges et à des pluies abondantes. La Marne sortit de son lit et déborda si fortement que les deux côtés de la rivière furent envahis par les eaux, notamment vers le faubourg Saint Martin. M. NIVERT, curé de Saint Crépin allait en nacelle porter aux habitants, les aliments au risque de sa vie.

* En 1799 : un gel exceptionnel. En raison du froid qui sévit avec une dureté sans pareille la Marne fut entièrement gelée. A tel point que certains passants purent sans danger traverser à pied la rivière,

E/ LES FONDATIONS PIEUSES et CHARITABLES

Le 18ème siècle, époque des philosophes et des libres penseurs marqua la disparition de certains ordres religieux comme les Minimes, qui quittèrent la ville.

A la suite d’une aventure scandaleuse, l’abbaye de la Barre fut détruite de fond en comble. En 1745 la dernière abbesse Madame de Saint Victor fut cause du discrédit dans lequel tomba la maison. Ne trouvant pas les revenus de la communauté suffisante (bien qu'ils se montassent à 6000 livres) elle se rendit à la Cour pour y solliciter des pensions pour ses religieuses. Le ministre, ne voyant pas la possibilité d'une réponse favorable et excédé par des plaintes réitérées demanda la suppression du couvent, comme ne pouvant pas subsister de son propre fonds. Sur décret de l'évoque de Soissons, la communauté fut dissoute. Ses biens furent transférés à l'abbaye Saint Paul de Soissons.

Dans l'hôpital de la Charité, jusque là consacré aux soins à donner aux lépreux, un emplacement fut réservé peu avant la Révolution pour enfermer quarante fous ou imbéciles.

F/ PERSONNAGES CELEBRES nés à CHATEAU-THIERRY au 18ème siècle

Le 18ème siècle a vu naître des écrivains, des artistes et des savants qui s'illustrèrent par leurs travaux.

Il faut tout d’abord mentionner Madame GALLIEN, auteur d'une apologie des dames publiée en 1737.

Deux écrivains qui laissèrent un nom : PISSELIER, littérateur et poète et LETELLIER, auteur dramatique, furent également des enfants de la ville. Letellier est né en 1732, tandis que Pisselier mourait en 1763.

Vers le milieu du siècle la ville donna le jour à Charles RENARD, conservateur de la bibliothèque de Fontainebleau et auteur de la Chézomanie.

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Château-Thierry actuel

Date de la dernière mise à jour : 27 mai, 2003