Economie |
Tourisme |
Histoire de Château-Thierry (1)
Vue de Château-Thierry en 1634 par Tassin
En bordure de la voie romaine qui allait de TROYES à SAINT-QUENTIN existait une très ancienne bourgade qui portait le nom d OTMUS.Au 5ème siècle les Huns, peuplade venue des steppes de Mongolie et de 1Oural, envahirent la petite cité Gallo-romaine et la détruisirent, ne laissant pas pierre sur pierre. Leur chef ATTILA, surnommé le " fléau de Dieu " fut cependant vaincu par les forces des peuples qui se partageaient la Gaule (Celtes, Armoricains, Germains) et connut aux Champs Catalauniques non loin de Châlons en Champagne une sanglante défaite. Il dut repasser le Rhin.
Quelques siècles plus tard, les habitants ayant pu reconstruire leur ville, CHARLES MARTEL, le vainqueur des Arabes à la bataille de Poitiers, et de son suzerain direct Chilpéric roi de Neustrie, vint s'installer sur la montagne des Chesneaux qui domine la vallée. Il s'y fit construire un palais et une métairie. Aux 13ème et 14ème siècles, les religieux de l'abbaye du Val Secret (ordre des Prémontrés) vinrent un jour rendre la justice dans la tour de ce palais. En 721 Charles Martel imagina de faire bâtir un château fort dans la dépendance immédiate du sien, sur une importante position qui dominait une chaussée romaine réparée par la reine Brunehaut. Il alla chercher dans l'abbaye de CHELLES un jeune prince, fils de Dagobert III qui portait le nom de THIERRY. Couronné, ce fut THIERRY IV. Voulant que ce jeune prince reste étranger au gouvernement du royaume il le confina dans la forteresse. Ce fut l'origine de la ville qui s'étendit sur l'emplacement actuel des Vaucrises. Le jeune prince mourut en 737, à l'âge de 23 ans. Le pape qui avait besoin d'un appui militaire contre ses voisins accepta de légitimer alors un changement de dynastie. Aux Mérovingiens succédèrent les Carolingiens.
En 741 Charles Martel ayant trouvé la mort à la bataille de CRECY-SUR-OISE, son fils PEPIN LE BREF fut oint par le pape Etienne II, dans la basilique de Saint Denis.
Au l0ème siècle, au temps d'Herbert de Vermandois, fuyant l'invasion des Normands, les moines de l'abbaye d'Hyesmes fondée par Saint Cénéric emportèrent les reliques du Saint en lieu sûr dans l'église du château.
Dans la seconde moitié du 12ème siècle, la reine Blanche d'Artois, fille de Robert d'Artois et nièce de Saint Louis, résolut de consacrer la gloire de Saint Blaise, qui fut évèque dArménie, dont les reliques avaient été ramenées de Terre Sainte par les croisés., Elle fit creuser une crypte sous l'église souterraine, nommée cave de Saint Blaise. On invoquait le Saint contre le mal de gorge.
Face à la Tour du Guet était un vivier qui recevait l'eau d'une fontaine voisine. Le puits et la glacière étaient sous la roche, au nord de la grande cour. La citerne se trouvait auprès d'un des souterrains proches du donjon. Elle était taillée à même le roc.
La garnison était de mille hommes d'armes. Chaque nuit vingt personnes faisaient le guet. En cas de surprise la garnison pouvait se réfugier dans le château par les poternes de la Tour de Bouillon et de la Tour Rouge.
Les populations vinrent chercher abri contre les bandes pillardes sous les murs du château.
L'espace compris entre la rivière et le château devint un vaste chantier de construction d'où sortit avec ses rues, ses places et ses édifices un bourg normalement constitué.
THIBAUT II, dit THIBAUT LE GRAND, fit reculer le lit de la Marne et construisit un fort, le fort SAINT JACQUES à mi-chemin entre le pont et l'actuelle place de lHôtel de Ville, vers le milieu de l'ancienne rue du Pont. Il fit entourer la ville de murailles et de tours. Les murs du bourg étaient garnis d'un parapet crénelé auquel on adaptait des galeries de bois connues sous le nom de hourds.
Au 14ème siècle ces galeries furent remplacées par des mâchicoulis. Les tours étaient percées de meurtrières à tous les étages.
Date de la dernière mise à jour : 27 mai, 2003