|
Le droit de
Commune fut accordé à la Ville de Château-Thierry en 1231 par Thibaut III dit le
Posthume, et confirmé un peu plus tard par le roi Philippe le Bel. |
Hôtel de ville
|
La tradition veut
que ce soit dans une maison de la rue du Crochet, dite Maison de l'Audience, qu'aient
été installés les sièges de l'administration communale et de la Prévôté.
Mais les services de l'une et de l'autre institutions, s'y
trouvant trop à l'étroit, on dût se mettre en quête d'un immeuble plus vaste -
l'occasion se présente lorsqu'un riche banquier peu scrupuleux fut traduit à la barre
pour répondre de ses exactions. "Convaincu de rapines et de violences envers ses
débiteurs, dit l'abbé Poquet, la justice le condamna au bannissement et ses biens furent
confisqués." , La Ville racheta donc cet immeuble pour en faire le lieu habituel de
réunion des échevins et des juges. |
Jusqu'à la Révolution, il ne
semble pas que les magistrats aient quitté la Maison Commune, mais en 1791, le Corps
Municipal ayant pris de l'importance, résolut de s'adjuger la maison toute entière et
l'on relégua les juges au couvent des ci-devant Cordelliers. Suit une longue
argumentation auprès des autorités. les juges arguant de leurs droits sur les meubles et
immeubles incriminés ...
Le Maire fit alors contre mauvaise fortune,
bon cœur et loua dans une maison voisine trois pièces dont jouissance fut donnée au
Tribunal qui obtint, quelque trente ans plus tard, la construction du Tribunal que nous
connaissons. Enfin chez eux!
Quant à la vieille Maison Commune, elle
disparaît à son tour en 1892.
C'est en 1876 que la Municipalité, vu
l'état de délabrement de l'ancien Hôtel de ville, décida d'en construire un autre.
Elle confia cette tâche à Monsieur
ROUYER, architecte parisien renommé pour ses travaux (dont la Mairie du lOème
arrondissement, de style néogothique).
L'édifice fut une réussite dont les
proportions harmonieuses lui valurent le titre de "bijou d'élégance".
Ce fut Raymond POINCARÉ, alors ministre de
l'Instruction Publique, qui nous fit l'honneur de présider la cérémonie d'inauguration,
un bel après midi des Fêtes à Jean 1893.
